Comment choisir une thérapie ?

Pour répondre à cette question il faut en poser deux autres : sur quoi aimeriez-vous travailler, et combien de temps et d’énergie êtes-vous prêt à investir dans vous-même ? Avant d’aborder les différents types de thérapie, regardons un peu deux catégories : les thérapies brèves et les thérapies profondes. Les thérapies brèves ont une durée limitée, souvent une dizaine de séances, et les thérapies profondes peuvent durer quelques mois, voire quelques  années.

Généralement tout le monde est pressé d’aller mieux ! Il est normal d’être attiré vers les thérapies brèves qui offrent des solutions rapides pour des situations bien identifiées. Le coaching ou l’hypnose, par exemple, peuvent être très efficaces pour améliorer une relation, pour arrêter de fumer ou pour traverser un deuil, pour citer quelques demandes courantes. Le problème est que la situation est rarement bien identifiée au départ, et une thérapie brève peut guérir un symptôme d’un conflit plus profond, qui ne va pas tarder à resurgir autrement.

Par exemple, Chloé qui veut surmonter un problème dans sa relation de couple, peut apprendre à mieux communiquer ses besoins et à écouter ceux de son partenaire. Les thérapies comportementales brillent dans ce domaine. En plus, elles travaillent dans le présent, donc elles vont rarement troubler la personne avec son passé. Si Chloé travaille assidument dans son couple en appliquant tous les conseils de son thérapeute ou coach, elle va améliorer sa relation, et elle va augmenter la confiance et l’estime d’elle-même qui lui manquaient au départ. Si Chloé à la base est émotionnellement équilibrée, la thérapie brève va marcher.

Par contre, si Chloé manquait d’estime pour elle-même parce que dans l’enfance ses besoins n’étaient pas suffisamment respectés, il va être très difficile pour elle de les affirmer longtemps dans son couple. Cette blessure profonde va trouver mille manières de la faire trébucher, tant qu’elle n’est pas pleinement reconnue, acceptée et intégrée.

Ces trois étapes : reconnaissance, acceptation et intégration, sont au cœur du travail thérapeutique. Elles prennent du temps – parfois des années – et plus on essaie de raccourcir ce travail, plus longtemps il va durer. Un bon thérapeute fait tout ce qu’il peut pour faciliter ce processus, et il accepte et respecte le rythme de son client. La moindre impatience de sa part serait comme dire « vous n’êtes pas assez bon, » ce qui n’aiderait pas son client.

Voilà pourquoi la psychothérapie est généralement longue. Les thérapies brèves était nées du besoin des administrations de santé d’avoir des résultats rapides (et donc moins chers), et pas des besoins de personnes cherchant de l’aide !

Ceci dit, il y a des techniques de thérapies brèves qui aident énormément, comme l’EMDR et l’hypnose par exemple, et de plus en plus de thérapeutes intègrent ces techniques dans leur pratique.

« Mais j’ai déjà essayé plein de trucs ! »

Si vous avez déjà essayé plusieurs types de thérapies, des thérapeutes, ou des techniques de développement personnel sans résoudre vos problèmes de vie, vous vivez un conflit profond. Vous avez sûrement le désir et le courage d’avancer, et en même temps il y a une partie de vous qui résiste au changement. Il est important d’honorer cette résistance, d’apprendre à la connaître, et de comprendre les besoins qu’elle défend. C’est le travail d’une thérapie profonde, et c’est important que votre thérapeute commence par l’exploration de cette résistance avant de travailler sur des problèmes plus apparents.